Promotion interne = masse salariale en berne

Deux départs en retraite ont eu lieu au magasin des Filles du Calvaire : le premier a été celui du directeur adjoint, remplacé par la responsable des Beaux-Arts.
Le second a été celui de la responsable des caisses et services administratifs, remplacée par son adjointe.

Si nous ne pouvons que nous réjouir de ces exemples de promotions internes, il y a malheureusement un «mais».

En effet, par une mécanique bien huilée, nos dirigeants ont réduit considérablement la masse salariale du magasin.
De ce fait, le poste de responsable des Beaux-Arts n'existe plus au deuxième étage et aucun poste de vendeur n'est venu renforcé l'équipe existante.
C'est donc purement et simplement un contrat de 35 heures qui a été suprimé !
Certains jours, les équipes se retrouvent à deux vendeurs pour ranger la marchandise et renseigner les clients et faire des inventaires tournants. Certains jours, 1 seul vendeur est présent sur le rayon entre 9h30 et 11h00 !
Le service client n'est bien sûr plus assuré et la «démarque inconnue» monte en flèche.

Quant au poste d'adjointe des caisses, il a été remplacé par un contrat à temps partiel de 24 heures, un gain de 11 heures.
Là aussi, le «service client» est très mal assuré, car certaines matinées, le ou la caissièr(e) se retrouve seul(e) de 9H30 à 12H00!

Bien sur, la direction nous répond que l'on peut toujours prendre la personne du rez-de-chaussée qui est à la vente. Effectivement, on peut déshabiller Pierre pour habiller Jacques…..
Alors que le Chiffre d'Affaires du magasin et le nombre de clients sont en constante progression, nous voyons nos effectifs se réduire et les conditions de travail et d'accueil se dégrader.

Le prochain départ en retraite sera celui de notre femme de ménage.
Devrons-nous, après son départ, passer le balai et la serpillière dans le magasin, afin de réduire la masse salariale ?

Paris, le 16 mai 2012
Section syndicale CGT/Rougier et Plé/Graphigro