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La Mairie de Paris n'ouvre pas la porte aux dimanches.

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La Mairie de Paris n'ouvre pas la porte aux dimanches

Vendredi 5 février 2010, la Mairie de Paris a organisé une table ronde au sujet du travail dominical. Cette réunion fait suite à une demande de classement en zone touristique du Boulevard Haussmann qui émane d'un Comité regroupant les Galeries Lafayette, le Printemps, Zara, C&A et le parking Vinci. Les arguments des patrons n’ont pas fait mouche sur la Mairie.

Line Cohen-Solal (adjointe au Maire) animait ce rendez-vous qui réunissait les différentes organisations syndicales de salariés, les organisations patronales (Medef, Ucv, Cgpme), les DRH des Galeries Lafayette et du Printemps, le Maire du 9 arrondissement et des élus de la ville de Paris.

Les arguments des patrons sont toujours les mêmes : si l'ouverture des 52 dimanches de l'année permettait de générer une augmentation de 10 à 15% du Chiffre d'Affaires annuel, alors ils créeraient 600 emplois (400 aux Galeries, 200 au Printemps). Autres engagements : l'ouverture de négociations, le doublement du paiement de chaque dimanche travaillé, le recours au volontariat et une demande écrite aux employeurs des démonstrateurs pour les inviter à appliquer les mêmes conditions en matière sociale.

Mais les promesses n'engagent que ceux qui les croient ! La preuve, toutes les organisations syndicales l'ont rappelé : les extensions d'ouverture de ces dernières années ne se sont traduites que par des baisses d'effectifs continues, contrairement à ce qu'avait prédit les patrons.
D'autre part, quels types de contrat seront proposés : encore des CDD et des temps partiel, de la précarité à gogo, n'en doutons pas.

Quant au volontariat, on sait qu'il faut le relativiser au regard de nos bas salaires, et compte tenu du lien de subordination employeur/employé. Enfin, tous ceux qui connaissent les Galeries ou le Printemps ont considéré comme un vœu pieux la demande, évidemment non contraignante, faite aux patrons des démonstrateurs.






D’autres sujets ont été abordés: l'impact environnemental de l’ouverture des magasins le dimanche, la part des femmes dans le salariat des Grands Magasins, la question des prestataires et celle des transports.

Pour la CGT, la question du travail dominical dépasse largement le seul tiroir caisse des patrons du boulevard Haussmann. C'est un enjeu de société. La nouvelle loi n'a fait que créer de nouvelles inégalités entre salariés : si le travail du dimanche venait à se généraliser, la CGT, rejointe par d'autres organisations, demande des négociations territoriales pour une meilleure protection de l'ensemble des salariés. Une invitation fermement rejetée par le MEDEF.

Les représentants patronaux se sont rapidement trouvés à court d'arguments quand le sujet a dépassé le cadre de leurs intérêts financiers exclusifs.
Car, si le boulevard Haussmann ouvre le bal dominical, c'est l'effet tâche d'huile garanti : des centres commerciaux parisiens sont déjà sur les rangs pour faire la même demande. Une situation qui serait intenable pour les petites et moyennes entreprises du commerce. Déjà, de nombreuses enseignes alimentaires violent une loi vieille de quelques mois, en ouvrant le dimanche jusqu’à 20h.

Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore M. Bravo, Maire du 9 arrondissement, a dit clairement NON au classement en zone touristique du secteur Haussmann. Pour la Mairie de Paris, la décision n'est pas prise mais, Line Cohen-Solal, adjointe au Maire, a conclu par la lecture d'un article du Figaro classant la France «le plus agréable à vivre», en raison entre autres de l'existence d'un jour de repos commun à tous : LE DIMANCHE

Union Syndicale CGT Paris 11/02/2010


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