Aller au contenu

Menu principal:


Thierry Lepaon : "Si Hollande est un président normal, il doit nous entendre"

Archives > 2013 > Espace presse

Thierry Lepaon: «Si Hollande est un président normal, il doit nous entendre»


Publié le 4 mars 2013
RACHIDA EL AZZOUZI

Élu à l’automne par le comité confédéral national, le « Parlement » de la CGT, Thierry Lepaon, 53 ans, devrait être confirmé au poste de secrétaire général lors du cinquantième congrès prévu du 18 au 22 mars à Toulouse, succédant ainsi à Bernard Thibault. D’abord discrètement et aujourd’hui de manière très visible, l’ex-leader des Moulinex, qui a grimpé dans la hiérarchie syndicale, prend progressivement ses marques. Ces derniers jours, c’est même en solo qu’il assume son rôle, Thibault souffrant d'une sciatique. Dans un long entretien qu’il nous a accordé, le futur numéro un de la CGT revient sur les dix premiers mois de François Hollande au pouvoir et la crise de succession qui a secoué le premier syndicat de travailleurs l’an dernier.

La CGT, alliée à Force ouvrière, son ennemi de toujours, appelle à une grande journée d’actions, de manifestations et de grèves, mardi 5 mars, contre l’accord dit de sécurisation de l’emploi à la veille de l’examen en conseil des ministres du projet de loi qui doit le retranscrire. Mais dans un contexte social très dégradé, les salariés semblent résignés et repliés sur leur sort individuel. Ne craignez-vous pas une faible mobilisation ?

Nous appelons mardi à une irruption des salariés sur la scène sociale car le danger du projet de loi sur la sécurisation de l’emploi, il n'est pas pour les syndicalistes, il est pour les salariés. Nous devons créer un rapport de force pour que ce texte dangereux imposé par le patronat, signé par trois syndicats dont deux minoritaires, ne soit pas transposé en l’état mais modifié en profondeur. Il n’est pas normal dans notre pays, qui plus est sous la gauche, que le rôle des députés soit de traduire en loi, sans lever le petit doigt, un accord vite fait et politique, écrit par le Medef.

La journée du 5 mars n’est que le début d’un processus. Je constate que l’indignation monte en puissance. Plus les salariés découvrent ce qu'il y a réellement derrière cet accord, plus ils sont inquiets sur leur avenir et les possibilités qui leur sont offertes. D’autres formations qui ne défilent pas souvent à nos côtés seront présentes, le syndicat de la magistrature, le syndicat des avocats de France, l'ensemble des cabinets d'expertise-comptable. Ce n’est pas anodin.

Lire la suite de l'article


Retourner au contenu | Retourner au menu