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Clic-P : Sephora, le travail de nuit c'est fini

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Communiqué

Sephora, le travail de nuit c'est fini !


La cour d’appel de Paris a rendu lundi 23 septembre 2013 un arrêt enjoignant notamment à Sephora (Groupe LVMH) de ne plus employer de salariés au-delà de 21h00 sous un délai de 8 jours et sous astreinte de 80.000 € par infraction constatée dans son magasin des Champs Élysées.

Cette décision conforte les organisations du CLIC-P dans leur lutte pour faire respecter la loi sur le travail de nuit. Ce travail, qui constitue une menace pour la santé et la sécurité des travailleurs, est régulièrement pointé dans différentes études médicales comme un facteur de réduction de la durée de vie (trois à quatre ans) et d’augmentation des risques pour certaines maladies graves comme le cancer du sein ou de la prostate.

Dans la campagne de presse organisée par Sephora pour défendre ses intérêts mercantiles, cette entreprise passe évidemment sous silence ces problèmes de santé publique. Pire encore, à peine la décision de la cour d’appel rendue, Sephora réitère par voie de communiqué son chantage à l’emploi.

Il nous semble donc nécessaire de rappeler que :

- Les actions du CLIC-P visent l’ensemble des commerces qui violent la loi. Si l’ensemble des magasins respectait la législation sur le travail de nuit, aucun salarié n’aurait à subir des horaires insensés pour que son magasin profite d’un avantage sur celui d’à-côté.

- La société SEPHORA ne pourra prétexter avoir violé la loi pour licencier des salariés maintenant qu’elle doit la respecter et les syndicats y veilleront.

- Le resserrement annoncé des équipes sur des horaires réduits améliorera la qualité du service rendu aux clients le reste de la journée.

- Le « volontariat » de quelques-uns ne peut en aucun cas justifier la violation de la loi. Car, outre les conditions douteuses dans lesquelles des salariés se portent volontaires, le contexte concurrentiel implique que le « volontariat » de certains entraîne avec lui l’immense majorité des salariés non volontaires et interdit de fait à ceux qui ne souhaitent pas avoir à supporter de telles contingences de trouver un emploi.

- Le CLIC-P a demandé depuis de nombreuses années l’organisation d’une négociation qui réunirait tous les acteurs concernés par les horaires d’ouvertures des magasins : syndicats de salariés et de patrons, mais aussi la Mairie de Paris, la Préfecture et les associations de consommateurs. A ce jour, tous les syndicats patronaux contactés par nos soins ont opposé une fin de non-recevoir.

- Difficile de prétendre que le coût du travail est un frein à l’économie lorsque l’on constate que Sephora accepte de payer plus cher ses salariés pour bénéficier sur ses concurrentes d’un avantage concurrentiel. Mieux payer les employés est possible en journée et une motivation supplémentaire à fournir à la clientèle le service attendu.

Le Clic-P espère que cette décision fera réfléchir les employeurs et les incitera à respecter le Code du Travail et les règles fondamentales de l’organisation du travail.

Fait à Paris, le 25 septembre 2013


Contacts CLIC-P :
· CFDT : Alexandre Torgomian

· SECI : Eric Scherrer
· CGC : Jacques Biancotto
· CGT : Karl Ghazi
· FO : Brice Bellon
· SUD : Laurent Degousée


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