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Occupation de la bourse: communiqué de l'US

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USCGT COMMERCE ET SERVICESDE PARIS 67 rue de Turbigo 75003 Paris 01 42 72 02 95 fax 01 44 78 54 07

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COMMUNIQUE


US CGT COMMERCE ET SERVICES DE PARIS


Mercredi 24 juin 2009, après 14 mois d’occupation de la Bourse du Travail par la CSP 75, l’Union Départementale CGT de Paris a pris la décision de procéder à la libération de ce lieu pour que les syndicats puissent à nouveau se réunir, utiliser leurs bureaux et développer toutes les luttes nécessaires en cette période de crise profonde où l’ensemble du salariat doit s’organiser au mieux.
Contrairement à ce qui a été annoncé par les responsables de la CSP 75 et leurs soutiens, nous avons la confirmation que cette évacuation s’est opérée sans aucune violence. Nous le devons à l’attitude exemplaire de camarades qui sont avant tout des militants responsables et qui n’auraient nullement pris part à une telle opération si celle ci avait mis quiconque en danger.

Nous reconnaissons aussi, la persévérance des principaux responsables de l’Union Départementale CGT de Paris qui durant 14 mois n’ont jamais cessé de rencontrer la CSP 75 et proposer des méthodes de travail, des luttes et initiatives communes, l’appui de l’UD pour les dossiers de la CSP75 après deux rendez-vous unitaires obtenus en Préfecture.
A chaque fois la CSP75 a refusé de libérer les locaux de la Bourse du Travail tant que leurs adhérents ne seraient pas tous régularisés….
Occuper un syndicat n’est pas une forme de lutte efficace, tout simplement parce que ça ne gène aucunement le gouvernement et encore moins les patrons qui se réjouissent de voir un syndicat paralysé en lieu et place de leurs entreprises.

La CSP n’a jamais été claire concernant sa démarche, alternant selon ce qui l’arrangeait, deux versions<< nous occupons la CGT pour la contraindre à prendre en compte tous les sans papiers, souvent travailleurs isolés et oubliés des syndicats. >> Ou alors: << notre occupation n’est pas hostile, il s’agit d’un refuge. >>
Quelqu' en fût la version, l’intention était de ne pas bouger de la Bourse. Ainsi le lieu dans lequel tout travailleur était censé rencontrer les syndicats devenait un squat à l’usage exclusif de la CSP75. Après plus d’un an d’occupation stérile, la Bourse du travail occupée n’était qu’une impasse pour les sans papiers et le lieu d’une lutte marginale ne recevant que le soutien d’individus ou organisations très minoritaires, souvent hostiles à notre syndicalisme.

Pour ce qui est de l’Union Syndicale CGT Commerce, et de nombreux camarades de l’Union Départementale, la question des isolés n’a jamais été négligée, preuve en est des deux permanences hebdomadaires mises en place depuis avril 2008 et les moyens humains déployés à Paris pour tenter de faire appliquer aux individuels ce que les luttes collectives nous ont permis de gagner.
Il est certain que le blocage des dossiers et l’acharnement des préfectures à ne pas régulariser résultent d’un relâchement de cette lutte et de discordances comme celle que nous avons vécu entre la CGT et la CSP75.

La ré-appropriation de la Bourse du travail n’est pas synonyme d’un renoncement à défendre la revendication légitimes des travailleurs sans papiers. Nous disons, parce que cette lutte en vaut la peine, que nous devrons très prochainement l’amplifier à condition de disposer de moyens matériels et humains conséquents, comme peut le faire toute la CGT quand elle le décide.




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