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Communiqué
Sephora : chantage à l’emploi ou pression sur le juge ?
Bernard Arnault, 4ème fortune mondiale avec un patrimoine estimé à 21 milliards d’euros menace, par voie d’encarts publicitaires, de licencier 45 salariés de Sephora sur les Champs Elysées parce que l’intersyndicale du commerce de Paris (Clic-P) qui réunit la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, SUD et la CGC veut faire respecter le Code du travail
Le magasin amiral ouvre en effet ses portes tous les jours jusqu’à 1 heure du matin pendant l’hiver, jusqu’à 2 heures pendant l’été.
Pourtant, pour préserver la santé et la sécurité des travailleurs, le Code du travail interdit le recours au travail de nuit en dehors d’une nécessité économique ou sociale impérieuse.
De nombreuses études ont établi le lien entre le travail de nuit et de nombreuses maladies graves, notamment chez les femmes.
Bernard Arnault veut donc faire pression sur le tribunal qui doit rendre une décision le 6 décembre en exerçant un chantage à l’emploi particulièrement obscène en cette période de chômage.
Loin de vouloir entraver le commerce dans la Capitale, le Clic-p veut obtenir que la concurrence s’exerce dans le cadre légal et selon des règles identiques pour tous, grands ou petits.
Nous demandons l’ouverture d’une négociation parisienne, sous l’égide du préfet et du maire de Paris, afin qu’un accord fixe les horaires d’ouverture à l’ensemble des commerces et que la concurrence s’exerce sur la qualité de service plutôt qu’en jouant de la santé des salariés.
Fait à Paris le 4 décembre 2012
Contact : Karl Ghazi, Secrétaire général CGT Commerce Paris
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