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Négociations salariales HCR:les patrons repartent les poches pleines

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Négociations Salariales Hôtels Cafés Restaurants: Les patrons repartent les poches pleines


L’attitude des patrons de la restauration démontre bien que la baisse de la TVA est un cadeau fiscal purement électoraliste.

Ils ont bénéficié de cette aubaine pendant six mois sans aucune contrepartie sociale pour les salariés. Les organisations syndicales ont tout de même forcé le gouvernement à exiger un accord salarial pour la profession. C’est toujours contraint et forcé que ce patronat s’assoit à la table des négociations.

La CGT avec la CFTC et FO ont justement revendiqué l’instauration d’un 13 mois, ce qui représenterait à peine 10% des bénéfices obtenus grâce à la baisse de la TVA.
Les patrons des HCR ont proposé une prime annuelle de 400 euros qui lèse un grand nombre de salariés, ceux des hôtels restaurants n’en auront que la moitié, ceux des simples hôtels 25%, quant aux saisonniers le dispositif de l’accord, qui tient compte de l’ancienneté, les exclut. De plus, les patrons ne souhaitent pas pérenniser cette prime et ne la garantissent que sur trois ans…

Les organisations patronales se livrent à une véritable intox. Elles prétendent proposer un salaire minimum de 1665 euros, mais elles oublient de dire que c' est sur une base de 39 heures au lieu de 35 heures.
Elles y incluent l’indemnité nourriture qu’elles donnent d’une main, pour déduire l’exonération des cotisations sociales
(encore un cadeau gouvernemental)



et reprennent de l’autre quand nous n’avons pas d’autres choix que de manger sur place… Les 10 jours fériés ne sont en fait que 2 jours supplémentaires auxquels nous avons droit au même titre que les autres salariés, là encore nous étions dans un régime dérogatoire. Quand à la mise en place d’un régime complémentaire santé pour juillet 2010, rien n’est précisé sur la nature de ce régime, ni la part de l’employeur, ni la qualité de la couverture sociale. En réalité, compte tenu qu’une grande majorité de salariés est payée au SMIC, la grille de salaire niveau 1 échelon 1 n’est augmentée que de 1.13%.

Cet accord, tellement insignifiant, éloigné des aspirations et besoins des salariés est forcément minoritaire, seules deux organisations sur cinq l’ont signés.
La CGT, CFTC et FO vont faire valoir leur droit d’opposition, exiger que d’autres négociations aient lieu et que les propositions patronales soient, cette fois, à la hauteur des 3 milliards d’euros d’argent public auxquels nous pouvons rajouter les éxonérations passées.

Gagner un véritable treizième mois pour tous, le droit à une vie privée, des salaires décents et que cette profession intègre le droit commun, c’est possible.




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