Aller au contenu

Menu principal:


Georges Plassat :"nous allons proposer des prix bas tous les jours"

Archives > 2012 > Espace presse

Georges Plassat : "Nous allons proposer des prix bas tous les jours"

Le Monde.fr | 30.08.2012

Georges Plassat, nommé PDG de Carrefour le 24 mai, a dévoilé, jeudi 30 août, à l'occasion de la présentation des résultats semestriels, son plan de redressement du groupe de distribution.

Rentabilité, parts de marché, fréquentation des magasins, cours de Bourse : semestre après semestre, tous les indicateurs ont viré au rouge. A 63 ans, l'ex-patron de Casino dans les années 1990, puis, plus récemment, de Vivarte, se trouve face à un défi colossal.

Dans un entretien au
Monde, il explique comment il compte remettre l'entreprise sur les rails. "Carrefour est le premier épicier français et nous allons le rester. C'est aussi le deuxième groupe mondial de distribution. Carrefour se remet en marche", assure-t-il.

Les principaux axes du plan consistent à décentraliser la structure, mais aussi à redonner aux hypermarchés leur attractivité en termes de prix.

"Nous allons proposer des prix bas tous les jours. Les promotions, on n'y comprend plus rien, il y en a trop, le consommateur est perdu. Désormais, elles seront moins nombreuses, plus ciblées, et avec un net avantage tarifaire pour nos clients. Là-dessus, il faut être d'une discipline totale", explique au Monde Georges Plassat.

Redonner du pouvoir aux directeurs de magasins

Le patron confirme également la suppression de 500 à 600 emplois sur la base de départs volontaires.
"Nous devons alléger nos coûts de structure pour remettre des moyens dans les magasins", insiste-t-il, tout en ajoutant qu'il veut "redonner du pouvoir aux directeurs de magasins. Il faut qu'ils soient moins timorés, prennent plus d'initiatives. Ils ont été chloroformés ces dernières années par les changements incessants de cap et de dirigeants".

Pour Georges Plassat,
"il faut régénérer le dispositif pour préparer l' avenir en faisant de nouvelles générations. Le métier de la distribution doit redevenir l'ascenseur social qu'il a été".

>> Lire l'intégralité de l'entretien



"500 à 600 départs volontaires au sein des sièges sociaux"

La structure du groupe est-elle adaptée à la situation ?
Ces dernières années, les services centraux de Carrefour ont pris le pas sur les magasins, ce qui a entraîné de la complexité dans l'organisation et a fini par couper nos équipes du terrain. Nous devons alléger nos coûts de structure pour remettre des moyens dans les magasins. C'est pourquoi nous mettons en place un plan de départs volontaires, qui devrait concerner 500 à 600 postes au siège du groupe et au siège France. Il n'y aura pas de licenciements. Parallèlement, Il faut redonner à chaque maillon de la chaîne le sentiment de participer en le responsabilisant.
Il s'agit de décentraliser pour rendre l'organisation plus simple, plus efficace et retrouver le lien avec nos clients.

Des redéploiements d'effectifs entre le siège et le réseau de magasins sont-ils envisagés ?
La distribution, on l'a un peu oublié chez Carrefour ces dernières années, est un métier local. Donc, oui, nous allons inciter nos jeunes diplômés à aller sur le terrain, dans les magasins pour se confronter à la vie réelle.
Dans le même temps, nous allons redonner du pouvoir à nos directeurs de magasins. Ce sont eux qui connaissent le mieux nos clients, leurs attentes. Il faut qu'ils soient moins timorés, prennent plus d'initiatives. Ils ont été chloroformés ces dernières années par les changements incessants de cap et de dirigeants.
Désormais, il faut leur redonner des marges de manœuvre. Bien sûr, on ne va pas leur demander de négocier le prix des marques internationales, mais ils pourront, par exemple, décider de la part des produits locaux dans leur assortiment.

Avec quels moyens allez-vous relancer Carrefour ?
En redonnant de la fierté et de la confiance à nos collaborateurs. Nous avons des ressources humaines de tout premier plan. Il faut juste régénérer le dispositif pour préparer l'avenir en faisant monter de nouvelles générations. Le métier de la distribution doit redevenir l'ascenseur social qu'il a été.
Sur le plan opérationnel, l'amélioration de nos performances, la progression de notre chiffre d'affaires et un bon pilotage de nos marges grâce à des stocks mieux gérés vont nous offrir de nouvelles marges de manœuvre. Carrefour doit gaspiller moins et dépenser mieux.
Enfin, le groupe est aujourd'hui implanté dans une trentaine de pays. Dans certains (la France, l'Espagne, le Brésil, la Chine et la Pologne), nous sommes en pôle position.
Dans d'autres zones, nous avons des positions de challenger qui ont une valeur stratégique. Mais nous n'avons plus les moyens de nous disperser.



Retourner au contenu | Retourner au menu