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Retraite: "pas illusoire de viser la victoire" estime bernard Thibault

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Retraites: "pas illusoire de viser la victoire", estime Bernard Thibault

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a déclaré samedi à la Fête de l'Humanité qu'il n'était "pas illusoire de viser la victoire" dans la bataille sur les retraites car les syndicats et le mouvement social sont "en position de force aujourd'hui". (© AFP Miguel Medina)

LA COURNEUVE (AFP) - Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a déclaré samedi à la Fête de l'Humanité qu'il n'était "pas illusoire de viser la victoire" dans la bataille sur les retraites car les syndicats et le mouvement social sont "en position de force aujourd'hui".

Lors d'un débat devant plusieurs centaines de personnes à La Courneuve (Seine-St-Denis), Bernard Thibault a estimé que la journée du 7 septembre avait "représenté un tournant, et nous allons en faire la démonstration dans les semaines à venir".

Relevant que selon deux sondages ces derniers jours, dont l'un après l'intervention du président Nicolas Sarkozy, faisaient ressortir une progression du nombre des Français hostiles au recul de l'âge de la retraite, le leader cégétiste a affirmé qu'"il n'est pas illusoire de viser la victoire".

"Ayons confiance en nous (...), c'est nous qui sommes en position de force aujourd'hui, c'est pas eux", le gouvernement et sa majorité, a-t-il lancé.

Au passage, il s'est élevé contre "un mensonge" du chef de l'Etat lorsqu'il "dit: +j'ai fait le choix de ne pas baisser les pensions+", alors que nombre de salariés, a-t-il dit, s'arrêteront avant d'avoir 62 ou 67 ans, nouvel âge prévu pour une retraite à taux plein.

Selon M. Thibault, "la priorité, c'est d'élargir la mobilisation", pas de durcir les formes de lutte, car "on a encore beaucoup à gagner" en termes de participation aux manifestations et aussi aux grèves.

"Le blocage des transports, c'est pas compliqué du tout, on sait faire. Mais c'est pas notre stratégie syndicale. Notre stratégie syndicale repose sur la masse des travailleurs engagés dans une lutte", a souligné le numéro un de la CGT.

Il a estimé que l'intersyndicale nationale avait "fait un sans-faute jusqu'à présent", les mobilisations grandissant au fil des journées d'action, et a invité les salariés à avoir "confiance dans les dirigeants syndicaux" qui ont "un patrimoine d'expérience". A la CGT, en la matière, "on n'est pas des bleus", a-t-il ajouté.

Invité à se prononcer sur des grèves reconductibles, il a jugé qu'il serait "irresponsable" de lancer un tel mot d'ordre maintenant car, a-t-il affirmé au terme d'un bilan établi vendredi avec toute la CGT, le nombre d'entreprises où les salariés y sont prêts est "très, très minoritaire".

Notant aussi que la journée de grève de FO le 15 juin n'avait guère perturbé l'économie française, le leader syndical a lancé: "si c'est ça, faire la grève générale, la CGT, elle n'en est pas!".

Relevant qu'il y avait "plusieurs semaines encore" d'ici l'adoption définitive de la réforme gouvernementale par le Parlement -prévue fin octobre-, Bernard Thibault a déclaré que ce qu'il fallait "viser, c'est pas la rapidité, c'est la gagne". "S'il faut trois semaines pour gagner, on en mettra trois", s'est-il exclamé.

Thibault a été particulièrement applaudi lorsqu'il a défendu l'unité des syndicats. "Les salariés attendent l'unité des syndicats et l'unité des syndicats doit survivre à tous les événements". Il a affirmé qu'il n'était "absolument pas inquiet aujourd'hui sur ce plan là".

Le secrétaire général de la CGT a toutefois planté quelques banderilles à FO", accusée de "diffuser une petite musique qui a pour conséquence de semer le doute" chez des salariés sur la stratégie de l'intersyndicale.

© 2010 AFP




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