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La gauche relance la guerre du travail du dimanche

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La gauche relance la guerre du travail du dimanche

Mercredi, les sénateurs débattront d’une proposition de loi afin de supprimer les dérogations au repos dominical dans certaines zones.
GUILLAUME ZAMBAUX AVEC CÉCILE BEAULIEU | Publié le 14.11.2011

Paris. De nombreuses supérettes ouvertes le dimanche sont concernées par le projet de loi du Sénat.


L’épineux dossier du repos dominical refait surface depuis que la gauche est majoritaire au Sénat. La semaine dernière, la commission des Affaires sociales a adopté une proposition de loi garantissant le droit au repos dominical. Elle sera débattue mercredi en séance publique. Elle prévoit de revenir sur la loi du 10 août 2009 qui accordait des dérogations au repos dominical dans les communes et zones touristiques ainsi que dans certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires.

De l’eau apportée au moulin des syndicats parisiens

Dès l’article premier de la proposition de loi, il est stipulé que, « dans l’intérêt des salariés, de leurs familles et de la société, le repos hebdomadaire est donné le dimanche. Aucune dérogation à ce principe n’est possible, à moins que la nature du travail à accomplir, la nature du service fourni par l’établissement ou l’importance de la population à desservir ne se justifie ». Le texte renforce la protection des salariés : « Le refus de travailler le dimanche pour un salarié d’une entreprise bénéficiaire d’une telle dérogation ne constitue pas une faute ou un motif de licenciement. »
Même si ce texte a peu de chance d’être adopté ensuite par l’Assemblée nationale, il apporte un soutien aux organisations syndicales qui s’opposent depuis des années à la pratique de certaines enseignes.

Le Comité de liaison intersyndical du commerce de Paris (CLIP-P) qui regroupe six syndicats (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO et SUD), est déjà parvenu à faire condamner 8 supérettes ouvrant le dimanche après-midi. Il s’attaque à nouveau à une trentaine d’autres commerces pour les mêmes motifs. Une première audience devant la 1re chambre civile aura lieu jeudi contre 5 magasins Franprix et Carrefour City puis le 22 novembre contre 12 supérettes Franprix. « La capitale n’a pas vocation à devenir un vaste centre commercial ouvert sept jours sur sept », martèle le CLIC-P.

Le Parisien



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