Menu principal:
Archives > 2010 > Communiqués 2010
Travailleurs sans papiers: la lutte continue
Le 29 décembre, les travailleurs sans papiers des hôtels-cafés-restaurants qui occupaient le Fafih ont quitté les lieux à la suite d’une décision du TGI de Paris.
Ils maintiennent la pression sur leurs patrons en exigeant des «Cerfa» de leurs patrons: cet imprimé administratif qui fait office de promesse d’embauche constitue le premier élément à fournir dans la perspective de leur régularisation.
Un par un, les patrons récalcitrants seront visités pour répondre aux exigences des grévistes.
Mardi 12 janvier, un rassemblement est organisé pour exiger des conditions de régularisation améliorées et unifiées pour les travailleurs sans papiers.
Le 5, ce sont des dizaines d’artistes qui se sont mobilisés pour leur apporter leur soutien.
Depuis le 12 octobre, date du début du mouvement de grève, il ne se passe pas une semaine sans qu’une initiative importante ne vienne rappeler les exigences de ces travailleurs surexploités.
Car il s’agit bien d’un système: les travailleurs sans-papiers ne bénéficient pas des mêmes droits que les autres. Ils sont donc plus rentables et c’est pour cela que leur présence arrange et leurs patrons et le gouvernement.
C’est pour cela qu’ils sont plusieurs centaines de milliers à travailler dans les restaurants, la sécurité, l’intérim ou le bâtiment.
Les 6000 grévistes sans-papiers déclarés depuis le 12 octobre appartiennent à plus de 2000 entreprises réparties sur une quarantaine de départements
Les mesures hypocrites et démagogiques de reconduite à la frontière n’y changent rien: ce que l’on fait, «pour la galerie», dans le but de satisfaire l’électorat d’extrême droite, ne contrarie pas ce système, au contraire: les expulsions contribuent à maintenir ces salariés dans un état de peur permanente qui doit les empêcher de contester leurs conditions de salaire et de travail.
Les travailleurs sans papiers occupent déjà des postes dans les entreprises. Ils travaillent ici, ils vivent ici, ils doivent rester ici