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Dans les gares parisiennes, les pompiers ne sont pas tous logés à la même enseigne

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Dans les gares parisiennes, les pompiers ne sont pas tous logés à la même enseigne


Pompiers de la gare du nord: petite grève, grande avancée!
Il aura fallu moins d’une heure pour que des négociations s’ouvrent et qu’une véritable reconnaissance du métier de pompier soit enfin accordée.

Les pompiers de JAMES SECURITE qui assurent le secours aux personnes et la sécurité incendie de la gare du NORD se sont mis en grève le 20 octobre pour revendiquer des augmentations de salaire. Une menace de fermeture de la gare pesait gravement sur les épaules de la SNCF et de JAMES SECURITE, société prestataire.
Les pompiers ont immédiatement obtenu des coefficients supérieurs, un passage de coef 140 à 150 pour les agents titulaires du SSIAP 1*, un passage de 140 à 160 pour les agents remplaçant les chefs d’équipe et un passage de 140 à 160 pour les chefs d’équipe titulaires du SSIAP 2. Selon les catégories, cela représente entre 10 et 15% d’augmentation de salaire.

Les pompiers de la société LANCRY de la gare d’AUSTERLITZ n’ont pas encore été récompensés, raison de plus pour les soutenir.

Ne cédons pas à la tentation de crier à l’injustice, bien au contraire! Ces deux luttes ont un objectif commun: obtenir le même coefficient revalorisé dans toutes les gares, pour l’ensemble de la profession et empêcher que la SNCF choisisse le prestataire qui cassera les prix en rognant sur les salaires.

Quelle que soit la gare, c’est la SNCF qui exige dans son cahier des charges de véritables pompiers volontaires, en activité dans leur caserne. Il est injuste que la SNCF profite de ce qui se fait de mieux en matière de sécurité incendie, d’assistance et secours aux personnes sans en assumer le coût. Il est inadmissible qu’elle utilise des pompiers volontaires formés aux frais du contribuable et qu’elle s’abrite derrière des employeurs peu scrupuleux, issus d’une profession qui refuse de reconnaître la qualification de pompier dans sa convention collective.

Le patron de JAMES SECURITE n’est pas celui de LANCRY. L’un reconnaît une spécificité, l’autre souhaite s’en tenir au minimum applicable dans la convention collective. L’un a pris conscience qu’un conflit ne devait pas durer et il a négocié immédiatement; l’autre laisse pourrir la situation, fait travailler des cadres sans certification à la place des grévistes, au détriment de la sécurité des usagers de la gare. L’un reconnaît le droit de revendiquer, l’autre a déclenché les hostilités en voulant changer les cycles horaires des seuls agents de son entreprise organisés à la CGT, pour les pousser ainsi à la démission. L’un prend le risque de perdre un marché mais d’assurer un avenir pour ses pompiers, l’autre feint de ne pas heurter son client même si un piquet de grève perdure depuis bientôt 2 mois devant le poste de sécurité incendie de la gare d’Austerlitz.

En attendant, la brigade des sapeurs pompiers de Paris intervient pour porter secours aux usagers et au personnel.

Les avancées obtenues à la gare du Nord sont les conséquences directes du mouvement initié depuis le 3 octobre par les pompiers de LANCRY à Austerlitz, il est hors de question que leur courage soit sanctionné.

Heureusement, leur détermination reste intacte. Les soutiens des cheminots, de l’US Commerce de Paris, de l’UD et de l’Union locale du 13 sont sans faille mais comme dans tout conflit la question financière est essentielle.

Vous pouvez envoyer vos contributions à l’Union Syndicale et inscrire au dos de votre chèque: Solidarité pompiers Austerlitz.


* SSIAP Service Sécurité Incendie et Assistance aux Personnes

18/11/2011



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