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Source : LE MONDE_25.03.2014
Sauvée à l'arraché. Lundi 24 mars, la cession de La Redoute à ses actuels dirigeants a finalement été entérinée, après cinq jours de bras de fer entre les syndicats et l'ancienne maison mère, Kering (ex-
Juge de paix dans ce conflit, la CFDT, premier syndicat du groupe (31,4 % des voix), a accepté dans l'après-
Le groupe dirigé par François-
Informé par la direction de La Redoute, le tribunal de commerce de Lille avait accordé un sursis au groupe, jusqu'à lundi soir.
VICTIME DE MENACES DE MORT
« Je suis conscient que la décision qui a été prise est difficile », a concédé Jean-
Pour parvenir à ce résultat, il aura fallu l'intervention des échelons régionaux et nationaux de la CFDT. Mais surtout la médiation d'Hélène Bourbouloux, administratrice judiciaire – notamment impliquée dans les dossiers Petroplus et FagorBrandt – qui s'est fendue, vendredi 21, d'un courrier pour rappeler aux dirigeants de la CFDT toute la portée de leur décision.
Au terme d'un week-
D'une part, les mesures concernant l'organisation du travail au sein du « nouveau » La Redoute, qui ont déjà été transmises par les dirigeants aux syndicats, devront faire l'objet d'un nouvel accord majoritaire. D'autre part, les 180 millions d'euros placés par Kering dans la fiducie – véhicule ad hoc créé pour sécuriser cette somme – seront disponibles jusqu'en 2024. Ils pourront financer les départs en préretraite qui interviendraient après 2017 et la première vague de suppressions de postes.
« RASSURER LES SALARIÉS ET LES CLIENTS »
Les repreneurs, Nathalie Balla, patronne de La Redoute depuis 2009 et Eric Courteille, secrétaire général de Redcats (l'entité qui dirigeait La Redoute chez Kering), ont reconnu leur soulagement. « Toutes ces étapes permettent, chaque jour, de franchir un pas supplémentaire vers la modernisation de La Redoute », ont-
De fait, au-
« Les mesures sociales sont aujourd'hui très satisfaisantes. La direction va maintenant devoir rassurer les salariés et les clients de La Redoute en détaillant ses projets de développement », souligne Pascal Catto, secrétaire général CFDT Nord-
Ne manque plus que l'avis du comité d'entreprise pour que la cession soit effective. En plus des 200 millions d'euros pour les mesures sociales, Kering injectera alors 315 millions d'euros en vue de la modernisation mais aussi de la survie de l'enseigne jusqu'en 2017, date à laquelle les dirigeants visent l'équilibre financier.
Audrey Tonnelier
Journaliste au Monde