Manifestation contre la généralisation du travail dominical vendredi 14 novembre à 11 heures - US CGT Commerce et Services Paris

Les patrons du MEDEF et le gouvernement nous l’assurent, l’extension du travail du dimanche et jusqu’à minuit fera appel aux volontaires et sera majorée. Mais ne nous y trompons pas,  tout cela n’est pas aussi simple.

En effet, comment parler de volontariat dans un contexte où, depuis des années, les salaires stagnent et le pouvoir d’achat diminue ? Si le seul moyen pour un salarié de gagner un peu plus d’argent est d’accepter de travailler la nuit et les dimanches, peut-on vraiment parler de volontariat ? Si un salarié qui souhaite évoluer au sein de sa société est encouragé à accepter de travailler la nuit et les dimanches, peut-on réellement parler de volontariat ? Si l’absence de planification la nuit ou les dimanches a pour effet de ramener, du jour au lendemain, le salarié à sa misère, aura-t-il demain le choix d’y renoncer ?

Non, il n’y a pas de volontaires dans ces conditions, juste des salariés pris à la gorge et préparés depuis des années à accepter tous les désirs des patrons.    Voudrait-on nous faire croire que si un magasin se retrouve sans volontaire, il n’ouvrira pas ? Nous savons tous que ce « volontariat » ne durera pas, nous le vivons déjà avec les jours fériés dans nos magasins.

Mais cela ne s’arrête pas là : au delà de la tromperie que représente le volontariat, le vrai coup de bluff, c’est la majoration. Actuellement si une majoration est versée, c’est, d’une part, car ce travail est exceptionnel et, d’autre part, parce que l’entreprise obtient un avantage concurrentiel à ouvrir à un moment ou d’autres sont fermés et est prête à tout pour y parvenir.

Une fois que tous les magasins seront ouverts et où cette obligation sera banale, quel sera l’intérêt de payer une majoration aux salariés ? On nous expliquera que cela coûte trop cher, se répercute sur les prix et la compétitivité des entreprises et qu’il n’y a pas de raison de payer plus cher le travail du dimanche que celui du samedi, qui reste le jour de fréquentation le plus important dans le commerce, et le travail de nuit sera lui devenu un horaire habituel (c’est, par exemple, déjà le cas dans l’hôtellerie-restauration).

En résumé, les « volontaires » qui souhaitent gagner plus d’argent aujourd’hui en travaillant la nuit et les dimanches, finiront demain par être contraints à travailler sans aucune majoration…

Nous devons combattre ensemble le projet Macron, car notre travail devrait déjà nous donner le droit à un salaire décent sans devoir travailler ni la nuit, ni le dimanche.

C’est pour cela que nous, appelons à faire grève, à partir de 6 h du matin, vendredi 14 novembre pour participer à la manifestation parisienne contre la réforme Macron.

Rassemblement à 10 h 45 place Diaghilev devant Les Galeries Lafayette, Métro Chaussée d'Antin-La Fayette ou Havre-Caumartin. Départ 11 heures, pour aller vers l’Hôtel de ville où un rassemblement est prévu jusqu’à 14 h.

            Paris, le 10 novembre 2014

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