Pourquoi la CGT veut-elle empêcher le travail de nuit des salariés du commerce ? - US CGT Commerce et Services Paris

Tout d’abord, parce que le travail de nuit… nuit à la santé : il perturbe les rythmes biologiques naturels (nous sommes « programmés » pour vivre le jour et dormir la nuit). Cette perturbation (cela est pointé depuis le 19ème siècle) entraîne des conséquences graves pour la santé : les études les plus récentes montrent un raccourcissement notable de la durée de vie moyenne des travailleurs de nuit et l’accroissement des risques de certaines maladies graves, telles le cancer du sein.

Le travail de nuit est également dangereux pour la sécurité : la sécurité au travail (plus d’accidents, plus graves) et la sécurité des transports pour des salariés contraints de rentrer seuls tard (70% de femmes dans le commerce).

Des perturbations importantes dans la vie familiale, voire l’impossibilité pour certains de concilier le travail et la garde de leurs enfants : il existe, dans le commerce, une part importante de mères célibataires, pour lesquelles les horaires tardifs rendent impossible le maintien dans l’emploi. En effet, ces horaires s’accompagnent de salaires collés au SMIC et très souvent des horaires à temps partiel imposé ce qui fait que la rémunération de ces salariés tourne en moyenne autour de 600 à 800 euros mensuels, rendant impossible le recours à des gardes payantes.

Le code du travail limite donc le recours au travail de nuit à des impératifs économiques ou sociaux. Cette règle est juste et doit être défendue.