Ouvrir plus les magasins, c’est bon pour l’économie, la croissance et donc l’emploi. La CGT est-elle contre l’emploi (surtout en période de crise !) ? - US CGT Commerce et Services Paris

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Ouvrir plus les magasins, c’est bon pour l’économie, la croissance et donc l’emploi. La CGT est-elle contre l’emploi (surtout en période de crise !) ?

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  • Ceux qui prétendent que l’ouverture supplémentaire des magasins la nuit ou le dimanche crée de la croissance et donc de l’emploi n’ont jamais réussi à le démontrer et cela parce que… c’est faux. A pouvoir d’achat égal, je ne peux pas dépenser plus parce que les magasins sont ouverts plus souvent. Ce que je dépense dans un magasin ouvert le dimanche, je ne le dépense pas dans un autre magasin (ou ailleurs : restaurant, cinéma etc.). Si j’ai acheté mon yaourt à 2 heures du matin, je ne vais pas le racheter à un autre moment de la journée !


  • Restent donc les achats « d’impulsion », possibles dans le non alimentaire : eux aussi doivent être financés. Cela se fait soit au détriment d’autres dépenses, soit au détriment de l’épargne soit en contractant… de crédits ! L’exemple de l’Allemagne montre que l’assouplissement des horaires des commerces dans ce pays n’a ni augmenté la consommation, ni créé des emplois, ni fait baisser le taux d’épargne. En Italie, la fédération des patrons de commerces annonce 32.000 fermetures d’entreprises et 90.000 suppressions d’emplois liées à la libéralisation des ouvertures le dimanche depuis janvier 2012 !


  • Le bénéfice économique de la déréglementation est donc réservé… à ceux qui déréglementent ! Le magasin ouvert va piquer des parts de marché à celui qui est fermé (généralement, la PME qui ne peut pas ouvrir à cause du surcoût de l’ouverture –voir la partie majoration-), ne peut communiquer autour de ces ouvertures ni organiser de « promotions » pour ceux qui viennent acheter en soirée ou le dimanche.


  • Une période de crise est une période où la concurrence s’aiguise. Sur des marchés à faible croissance, les plus forts tentent de prendre des parts de marchés voire de tuer les concurrents en plus mauvaise posture. C’est pour cela que l’offensive pour la déréglementation des horaires est menée par les grands groupes et combattue… par les petits commerçants (20 fédérations patronales y sont opposées)!


  • Dans la réalité, la déréglementation des horaires dans le commerce aboutira à une concentration supplémentaire du commerce entre les mains d’une poignée de groupes. Déjà, à Paris, le groupe Casino détient plus de 80% de parts de marché dans certains quartiers. Et cela, tôt ou tard, le « consommateur content d’aller dans les magasins le dimanche et le soir » finit par le payer…


 
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