Les salariés sont majorés lorsqu’ils travaillent le dimanche ou la nuit. Pourquoi les en empêcher, alors que les syndicats défendent le pouvoir d’achat ? - US CGT Commerce et Services Paris

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Les salariés sont majorés lorsqu’ils travaillent le dimanche ou la nuit. Pourquoi les en empêcher, alors que les syndicats défendent le pouvoir d’achat ?

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  • Pour commencer, la presse complaisante se plaît à oublier que, les salariés ne sont pas volontaires pour travailler le dimanche ou la nuit mais pour toucher un salaire majoré ! Si le jeudi midi était payé à 200%, tout le monde serait volontaire pour travailler le jeudi midi. Personne ne songe à interroger les patrons militants de ce secteur « qui ouvrent dans l’intérêt de leurs salariés » pourquoi ils les embauchent à temps partiel et les paient au SMIC… Sephora appartient à Bernard Arnault, 10ème fortune mondiale en 2013 !


  • La loi ne prévoit pas de majoration (mais des contreparties) au travail de nuit. Les patrons du commerce ne majorent donc que faiblement (un euro net de l’heure, généralement) et lorsqu’ils y sont contraints pour justifier devant le juge le recours à un travail illégal.


  • Le travail du dimanche n’est pas makoré dans toutes les professions, même dans le commerce : si l’on travaille dans un magasin situé en zone touristique, on n’a droit à aucune majoration. Il en va de même des professions où ce travail est habituel : dans les hôtels, par exemple, il n’est pas prévu de majoration.


  • A Londres où les magasins ouvrent habituellement le dimanche, les salariés ne perçoivent aucune majoration.


  • Les patrons attirent donc les salariés sur ces horaires illégaux en donnant des contreparties, tant que la loi n’est pas de leur côté. Si demain le travail de nuit et le dimanche dans les commerces deviennent la norme, les contreparties disparaîtront aussitôt (on nous expliquera qu’elles ne sont pas justifiées, qu’elles sont anti économiques…).


Une autre question n’est jamais posée : mais qui paie donc les « majorations », sachant que les entreprises préservent leurs marges ? Seules deux solutions sont possibles. La plus souvent pratiquée, c’est de maintenir la masse salariale à volume constant : étalement des effectifs (baisse de la qualité de service) et blocage des rémunérations. L’autre consiste à augmenter les prix ce qui est aussi pénalisant pour le consommateur, même celui qui n’achète ni la nuit, ni le dimanche !


 
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