La position de la CGT sur le travail du dimanche - US CGT Commerce et Services Paris

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La position de la CGT sur le travail du dimanche

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Elle est souvent caricaturée par des médias complaisants ou peu informés et décrite comme étant ringarde et rétrograde, sans prise avec la réalité. La CGT aurait la volonté d’entraver la liberté de travail des salariés…

Le prétendu effet bénéfique sur l’emploi.
L’ouverture des magasins le dimanche ne crée pas d’emplois. Cela est démontré à la fois par les statistiques et par la simple… logique : le pouvoir d’achat des consommateurs n’est pas extensible. Quelque soit le jour de la semaine où il effectue ses achats, un consommateur qui dispose de 50€ pour effectuer ses achats ne disposera que de…50€ ! Pas plus de pouvoir d’achat signifie pas plus de chiffre d’affaires. Et pas plus de chiffre d’affaires (globalement) signifie pas plus d’emplois, (à moins que les patrons ne soient soudain devenus philanthropes).
L’ouverture de certains magasins le dimanche crée de l’emploi, précaire, dans ces magasins et détruit des emplois stables chez ceux qui n’ouvrent pas.

Sur les salariés « volontaires »
Les salariés « volontaires » se divisent en trois catégories :
- Ceux qui n’ont pas le choix : dans beaucoup d’enseignes, l’acceptation du travail du dimanche figure sur le contrat de travail. On peut sans difficulté imaginer que le postulant qui refuse ne sera pas embauché.

- Ceux qui sont séduits par les majorations de salaires. Le code du travail ne prévoit ces majorations que pour les ouvertures « exceptionnelles ». La cour de cassation a récemment décidé qu’en cas d’ouverture habituelle, la majoration n’était pas due. La proposition de loi Lellouche prévoit une majoration maximale de 100% mais… pas de minimum. Il suffira au patron, pour respecter la loi, de majorer le salaire de 10 centimes d’euro par dimanche travaillé. Cette hypothèse n’est pas fantaisiste car le « choix » de travailler le dimanche résultera d’une négociation individuelle entre le salarié et le patron. Enfin, nous l’avons vu, la « garantie » donné par la proposition de loi « Karoutchi » ne tient que tant que la loi ne sera pas modifiée.


- Les catégories de salariés qu’un travail limité au week-end peut tenter, comme certains étudiants, par exemple. Outre le fait que la somme d’intérêts particuliers peut contrevenir à l’intérêt collectif, nous n’estimons pas que la meilleure façon de financer ses études soit de travailler en magasin le week-end. Un tel travail génère de l’échec et beaucoup de salariés de nos secteurs sont d’anciens étudiants qui ont fini par abandonner leurs études. Nous pensons que des bourses d’études suffisantes seraient une solution beaucoup plus adaptée à leurs besoins.


Nos revendications
La CGT revendique pour les salariés du commerce des salaires qui leur permettent de vivre décemment, sans que ne leur soient imposées des contraintes horaires supplémentaires. Elle s’oppose donc à la déréglementation du repos dominical.
De plus, la remise en question du repos dominical dans le commerce touchera en fait de nombreux autres secteurs. Ouvrir les magasins nécessiterait du personnel de nettoyage, de sécurité, l’ouverture de centres d’appel pour le contrôle des transactions, des banques, la mise en place de moyens de transports supplémentaires, l’ouvertures des crèches etc.
Or le dimanche constitue un temps de repos collectif important qui permet aux parents de s’occuper de leurs enfants, aux militants associatifs de s’occuper de leurs associations, aux sportifs de pratiquer leur passion etc. Il permet de préserver un temps qui ne soit pas celui de la consommation.
L’immense majorité des français veut préserver ce temps de repos collectif. En abordant le sujet par le biais de la question « est-ce que ça vous arrange de pouvoir acheter n’importe quoi à n’importe quel moment » on tente d’éluder le débat de fond autour de la persistance de ce jour de repos collectif et de faire oublier que le consommateur qui achète le dimanche risque d’être demain le salarié qui travaille le dimanche !



Selon une étude BVA réalisée en juin 2006,
-87,5% des français sont attachés à la préservation du dimanche comme jour de repos commun, consacré à la vie personnelle, familiale ou associative
-75,4% ne seraient pas d’accord pour travailler le dimanche
-70,8% n’iraient pas davantage dans les commerces s’ils étaient ouverts le dimanche
-Sur les 29% qui iraient davantage dans les commerces, seuls 28,9% dépenseraient davantage

 
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